No[t]te

BIO

BRICOPHONIK est né en 2018 de la rencontre de Serena Galante, Lionel Boyer et Pietro Gaudioso, trois artistes aux  parcours personnels et professionnels très différents : en fait, aux nombreuses expériences dans le monde du spectacle et de la musique, s’accompagnent un engagement dans le secteur socio-culturel, notamment dans le cadre des missions humanitaires artistique en collaboration, entre autres, avec Clowns Sans Frontières, Médecins Sans Frontières et Handicap International et des expériences dans le secteur associatif proche des causes écologistes.

La Cie est le résultat d’une réflexion sur le clown universel et musical, ainsi que le théâtre contemporain qui a donné vie à un style adapté aux enfants et familles tout comme au public adulte. Leur premier spectacle, Bricophonik (2018), recherche sur la construction d’instruments musicaux de récupération, a été l’objet d’une tournée estivale dans les centres de réfugiés bruxellois. Ensuite, en 2019 Serena et Lionel créent le spectacle WATA, représenté dans les écoles et les centres culturels en Europe et au Maroc.

Bricophonik a également participé à un projet d’interventions dans l’espace urbain soutenu par le Centre Culturel d’Anderlecht Escale du Nord. Quoique ses activités principales se concentrent dans le domaine du théâtre jeune public et clownesque, la Cie mène une recherche plus vaste de l’art de la scène, en se confrontant avec des sujets engagés et militants. Leur prochaine création sera d’ailleurs No[t]Te, spectacle musical sur le thème des violences conjugales.

En tant que femmes, nous sommes confrontées constamment, au cours de notre vie, à des abus, des violences, des simples actes de force acceptés et légitimés par un système et une opinion commune encore profondément liée à des modèles discriminatoires et patriarcaux.

Comme le titre un poignant article de la RTBF, «On ne peut pas dire qu’on ne le savait pas»: les chiffres sont là douloureux, réels et en constante augmentation.

On meurt car l’on est femme: il ne s’agit pas de crimes passionnels, ni des drames conjugaux, comme ils sont souvent nommés dans la presse, mais des homicides, ou pour mieux dire des féminicides.

Parler de violences conjugales signifie aborder un phénomène qui peut toucher toutes les femmes, sans distinction de classe ou de culture.

Ainsi est né No[t]te, un monologue performatif qui veut donner voix à toutes ces femmes, à travers les paroles d’Anne, personnage fictif né de mon imaginaire.

Pour que Marie, Caroline, Myriam, Sarah, Aziza, Laura et toutes les autres ne restent pas seulement des chiffres.

Mon envie était avant tout de parler d’amour, en essayant de comprendre comment celui-ci peut parfois se transformer en principe destructeur.

Dans la mythologie grecque existait déjà le dualisme Eros (dieu de l’amour) et Thanatos (dieu de la mort) et quelques siècles plus tard, le philosophe allemand Jacob Böhme écrivait: «L’amour et la haine sont imbriquées l’une dans l’autre et l’homme en porte les deux centres en soi».

Mais… est-il vrai? La violence est vraiment une expression complémentaire du sentiment amoureux?

Avec No[t]Te j’ai décidé d’analyser ce dualisme, son mécanisme et ses répercussions socio-culturelles, dans l’intention de mieux comprendre la profondeur et la complexité du phénomène.

En résidence à La Poule du 9 au 13 Juin
Présentation en sortie de résidence le dimanche 13 Juin.

La Poule: NO[T]TE